Bataille du 6 août 1870
Bataille du 6 août 1870
BATAILLE DU 6 AOÛT 1870
1870
Contexte
En 1868, la France voit d’un mauvais œil la volonté de Guillaume 1er, Roi de Prusse, de placer l’un de ses cousins sur le trône d’Espagne. Les échanges diplomatiques tournent à la crise.
La bataille du 6 août 1870
Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre aux royaumes allemands unis derrière la Prusse en raison de différents au sujet de la succession du trône du royaume d’Espagne.
Après une première défaite le 4 août 1870 à Wissembourg, le Maréchal de Mac-Mahon rassemble ses troupes sur les hauteurs de Frœschwiller.
Plan de situation :
Bataille de Reichshoffen (du côté français) / Die Schlacht bei Woerth (du côté Prussien)
7h : la bataille s’engage
Après une première bataille à Wissembourg le 4 août 1870, 7 000 soldats français battent en retraite vers Frœschwiller. Prévue initialement le 7 août par les deux états-majors, la bataille débute le matin du 6 août vers 7 heures près du Niederwald où plusieurs petits détachements sont en quête d’eau pour nettoyer leurs affaires. 85 000 Prussiens affrontent 35 000 Français. Durant la matinée, les positions françaises tiennent, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi.
13h : l’aile droite française cède
Le Général de Lartigue, dont la division forme l’aile droite française, vient de perdre de Morsbronn. Mac Mahon craint d’être débordé et fait charger les régiments de cuirassiers du Général Michel pour reprendre le contrôle du village. Dans les vergers, les houblonnières et les vignes, hommes et chevaux roulent par terre sous les rafales meurtrières des tirailleurs prussiens tapis derrière les talus, les chemins, les murs des fermes. Les régiments sont décimés en un quart d’heure.
15h15 : la charge de la Division de Bonnemains à Elsasshausen
Afin de ralentir la progression de l’ennemi, Mac Mahon donne l’ordre de charger à la division de Cavalerie de Bonnemains. A la tête du 3ème Cuirassiers, le Colonel Lafutsun de Lacarre lève son sabre pour donner à son tour le signal du départ ; au même moment un obus lui emporte la tête offrant l’image hallucinante d’un cavalier sans tête chargeant à l’avant de ses cuirassiers.
La charge des turcos
Il ne reste alors au maréchal de Mac Mahon qu’un seul régiment qui n’avait pas encore été engagé ce 6 août : le 1er tirailleurs algériens qui avait perdu le tiers de ses effectifs le 4 août à Wissembourg. Baïonnette au canon, les tirailleurs (appelés aussi Turcos) surgissent sur la crête et foncent sans tirer sur les Prussiens. Devant ce choc violent, plus de 2 000 Prussiens s’enfuient en désordre vers Elsasshausen, le Petit Bois et jusqu’au Niederwald, entrainant dans la débandade les unités de seconde ligne. L’élan téméraire des Tirailleurs se brise contre la fusillade générale des Prussiens embusqués à la lisière du bois. Par trois fois les Turcos se jettent en avant, trois fois ils sont repoussés par une pluie de balles. Avec le renfort d’artillerie, les Prussiens arrivent à avoir le dessus malgré le sacrifice des Turcos. A 16 heures le chemin vers le village de Frœschwiller est ouvert.
Du côté de l’aile gauche française
Le 2e régiment de tirailleurs algériens occupe un éperon boisé au nord et repousse toute la journée les assauts répétés des Prussiens et des Bavarois appuyés par une redoutable artillerie. Aux environs de 15 heures, une trentaine d’hommes, réunis autour du Capitaine Anglade près de la maisonnette destinée à surveiller les vignes du nord-ouest de Woerth, résistent aux centaines de Bavarois qui les encerclent. Sans munitions, les Turcos dans une lutte âpre à la baïonnette, tombent les uns après les autres.
16h : la bataille dans et autour du village de Frœschwiller
A partir de 16 heures le demi-cercle de fer et de feu se resserre autour de Frœschwiller, le dernier bastion encore tenu par les Français.
Mac Mahon ne quitte Frœschwiller que lorsque les Prussiens se lancent à l’assaut du village La division Raoult défend le village jusqu’au dernier moment pour favoriser la retraite.
La bataille eu lieu le 6 août. Elle se termine dans les rues du village. Durant toute la journée, l’église sert d’infirmerie pour les blessés. Le soir, elle est touchée par un obus incendiaire. L’église prend feu. Les blessés sont évacués vers le château.
Un officier allemand déclara aux habitants : “Laissez là bruler ! Après la guerre nous la reconstruirons!”
Suite à l’incendie de l’église, il ne reste que les maçonneries de la tour du moyen-âge et de la nef de 1846. L’ensemble a ensuite été rasé.
Photographie de l’église de 1846 détruite au lendemain de la bataille du 6 août 1870.
Photographie depuis le château de l’église détruite et des bancs entreposés dans la cour.
Bilan de la journée du 6 août 1870
Outre la supériorité numérique, le sort de la bataille a été influencé par l’utilisation efficace de l’artillerie par les Prussiens. Le bilan de ces combats est désastreux ; environ 10 000 tués et blessés et 6 000 prisonniers. Toute la population de Frœschwiller et des environs est réquisitionnée dans les jours qui suivent pour creuser 825 tombes et fosses communes. Il en reste qu’une centaine aujourd’hui.
Les Français ont retenu le nom de ‘’ Bataille de Reichshoffen ‘’ en raison du télégramme de la défaite envoyé depuis la commune de Reichshoffen à Napoléon III. Les Allemands, de leur côté, appellent cette bataille « Die Schlacht bei Wörth » (La Bataille dans les environs de Woerth)
1870
INSOLITE !
A la suite de l’incendie, l’aiguille de l’horloge est restée intacte.
Elle est conservée aujourd’hui au musée de Woerth.
– 1870 –
Contexte
En 1868, la France voit d’un mauvais œil la volonté de Guillaume 1er, Roi de Prusse, de placer l’un de ses cousins sur le trône d’Espagne. Les échanges diplomatiques tournent à la crise.
La bataille du 6 août 1870
Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre aux royaumes allemands unis derrière la Prusse en raison de différents au sujet de la succession du trône du royaume d’Espagne.
Après une première défaite le 4 août 1870 à Wissembourg, le Maréchal de Mac-Mahon rassemble ses troupes sur les hauteurs de Frœschwiller.
Plan de situation :
Bataille de Reichshoffen (du côté français) / Die Schlacht bei Woerth (du côté Prussien)
7h : la bataille s’engage
Après une première bataille à Wissembourg le 4 août 1870, 7 000 soldats français battent en retraite vers Frœschwiller. Prévue initialement le 7 août par les deux états-majors, la bataille débute le matin du 6 août vers 7 heures près du Niederwald où plusieurs petits détachements sont en quête d’eau pour nettoyer leurs affaires. 85 000 Prussiens affrontent 35 000 Français. Durant la matinée, les positions françaises tiennent, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi.
13h : l’aile droite française cède
Le Général de Lartigue, dont la division forme l’aile droite française, vient de perdre de Morsbronn. Mac Mahon craint d’être débordé et fait charger les régiments de cuirassiers du Général Michel pour reprendre le contrôle du village. Dans les vergers, les houblonnières et les vignes, hommes et chevaux roulent par terre sous les rafales meurtrières des tirailleurs prussiens tapis derrière les talus, les chemins, les murs des fermes. Les régiments sont décimés en un quart d’heure.
15h15 : la charge de la Division de Bonnemains à Elsasshausen
Afin de ralentir la progression de l’ennemi, Mac Mahon donne l’ordre de charger à la division de Cavalerie de Bonnemains. A la tête du 3ème Cuirassiers, le Colonel Lafutsun de Lacarre lève son sabre pour donner à son tour le signal du départ ; au même moment un obus lui emporte la tête offrant l’image hallucinante d’un cavalier sans tête chargeant à l’avant de ses cuirassiers.
La charge des turcos
Il ne reste alors au maréchal de Mac Mahon qu’un seul régiment qui n’avait pas encore été engagé ce 6 août : le 1er tirailleurs algériens qui avait perdu le tiers de ses effectifs le 4 août à Wissembourg. Baïonnette au canon, les tirailleurs (appelés aussi Turcos) surgissent sur la crête et foncent sans tirer sur les Prussiens. Devant ce choc violent, plus de 2 000 Prussiens s’enfuient en désordre vers Elsasshausen, le Petit Bois et jusqu’au Niederwald, entrainant dans la débandade les unités de seconde ligne. L’élan téméraire des Tirailleurs se brise contre la fusillade générale des Prussiens embusqués à la lisière du bois. Par trois fois les Turcos se jettent en avant, trois fois ils sont repoussés par une pluie de balles. Avec le renfort d’artillerie, les Prussiens arrivent à avoir le dessus malgré le sacrifice des Turcos. A 16 heures le chemin vers le village de Frœschwiller est ouvert.
Du côté de l’aile gauche française
Le 2e régiment de tirailleurs algériens occupe un éperon boisé au nord et repousse toute la journée les assauts répétés des Prussiens et des Bavarois appuyés par une redoutable artillerie. Aux environs de 15 heures, une trentaine d’hommes, réunis autour du Capitaine Anglade près de la maisonnette destinée à surveiller les vignes du nord-ouest de Woerth, résistent aux centaines de Bavarois qui les encerclent. Sans munitions, les Turcos dans une lutte âpre à la baïonnette, tombent les uns après les autres.
16h : la bataille dans et autour du village de Frœschwiller
A partir de 16 heures le demi-cercle de fer et de feu se resserre autour de Frœschwiller, le dernier bastion encore tenu par les Français.
Mac Mahon ne quitte Frœschwiller que lorsque les Prussiens se lancent à l’assaut du village La division Raoult défend le village jusqu’au dernier moment pour favoriser la retraite.
La bataille eu lieu le 6 août. Elle se termine dans les rues du village. Durant toute la journée, l’église sert d’infirmerie pour les blessés. Le soir, elle est touchée par un obus incendiaire. L’église prend feu. Les blessés sont évacués vers le château.
Un officier allemand déclara aux habitants : “Laissez là bruler ! Après la guerre nous la reconstruirons!”
Suite à l’incendie de l’église, il ne reste que les maçonneries de la tour du moyen-âge et de la nef de 1846. L’ensemble a ensuite été rasé.
Photographie de l’église de 1846 détruite au lendemain de la bataille du 6 août 1870.
Photographie depuis le château de l’église détruite et des bancs entreposés dans la cour.
Bilan de la journée du 6 août 1870
Outre la supériorité numérique, le sort de la bataille a été influencé par l’utilisation efficace de l’artillerie par les Prussiens. Le bilan de ces combats est désastreux ; environ 10 000 tués et blessés et 6 000 prisonniers. Toute la population de Frœschwiller et des environs est réquisitionnée dans les jours qui suivent pour creuser 825 tombes et fosses communes. Il en reste qu’une centaine aujourd’hui.
Les Français ont retenu le nom de ‘’ Bataille de Reichshoffen ‘’ en raison du télégramme de la défaite envoyé depuis la commune de Reichshoffen à Napoléon III. Les Allemands, de leur côté, appellent cette bataille « Die Schlacht bei Wörth » (La Bataille dans les environs de Woerth)
– INSOLITE ! –
A la suite de l’incendie, l’aiguille de l’horloge est restée intacte.
Elle est conservée aujourd’hui au musée de Woerth.
Le livre des “Héros et des Morts”
« Helden und Totenbuch »
Histoire
Église de la Paix
Centre Culturel Européen
Église Saint-Michel
Bataille du 6 août 1870
Menu